Écrit par
Marine Vanier
3x Head of Marketing & Communication 1x Cofounder
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Chez 321, on aime (presque) plus les animaux que les entrepreneurs. Mais saviez-vous que les deux étaient compatibles ?
En étudiant les secteurs actuels en croissance pour les corporates, nous avons identifié que le marché du PetCare était l’un des rares à connaître une aussi belle trajectoire.
Notre étude démontre des opportunités aussi bien dans le domaine des assurances pour animaux de compagnie, que dans celui des services aux vétérinaires ou celui de la nutrition.
Pour le premier article de cette série dédiée au marché du PetCare, nous allons nous arrêter sur le marché des assurances pour animaux de compagnie, dont le chiffre d'affaires en Europe a atteint près de 3 milliards d'euros.
Ce marché connaît une rapide croissance et a donné naissance à plusieurs acteurs dans le monde, qui ont levé plus de 135 millions de dollars sur les 10 dernières années. [cliquez ici pour télécharger l’étude dans son intégralité].
L’occasion pour nous d’aller à la rencontre d’Alban de Préville, co-fondateur et CEO de Dalma, une assurance pour animaux qui n’a pas fini de faire parler d’elle.
Alban de Préville et Raphaël Sadaka se sont rencontrés chez Frichti où l’un dirigeait les activités B2B pendant que l’autre y gérait les sujets de croissance. Les deux hommes deviennent rapidement amis.
« Au bout de trois ans et demi, on a décidé de quitter l’aventure pour lancer notre propre boîte. On avait rejoint Frichti parce que la mission de l’entreprise nous parlait. On fait partie de ces entrepreneurs qui ont besoin d’être très proches de leur mission pour se donner à 150%. Ce qui nous a très vite reliés avec Raphaël, c’était l’amour que l’on avait pour nos animaux. »
En effet, Alban a grandi à la campagne entouré de nombreuses bêtes en tout genre, alors que Raphaël venait d’adopter un petit teckel. Ils ne se lancent pourtant pas sur un coup de tête et étudient patiemment le marché :
« On s’est rendu compte qu’en France, mais plus globalement en Europe, tu avais des soins vétérinaires assez chers et un marché de l’assurance pour les animaux assez confidentiel mais en très forte croissance. En France, t’avais à peu près 5% des parents de chiens et de chats qui assurent leurs animaux… mais avec un taux de croissance de 15 à 20% par an. Dans un même temps, on a découvert que les acteurs leaders du marché proposaient une expérience client qui n’était pas ultra-satisfaisante. On s’est dit qu’il y avait quelque chose à faire. »
Lancé en janvier 2021, Dalma s’est retrouvé à surfer sur une vague d’adoption sans précédent qui a suivi la période COVID. En effet, si la population de chien et de chat augmentait de 1 ou 2 % par an avant 2020, on atteint depuis des chiffres qui oscillent entre 3 et 5 %.
« Beaucoup d’Européens ont compris que le futur du travail se fera davantage chez soi et cela a cassé quelques barrières psychologiques à l’adoption des animaux. »
En parallèle, la perception des animaux a aussi évolué. Alban de Préville parle d’une connexion émotionnelle bien plus importante que pour les générations précédentes, ce qui amène les propriétaires d’animaux (même si Alban récuse ce terme de « propriétaire » qu’il remplace par celui de « parents » pour refléter la charge émotionnelle beaucoup plus forte qui existe aujourd’hui) à dépenser beaucoup plus pour le bien-être de leurs amis poilus.
Ce seraient donc ces deux facteurs qui expliquent la croissance du marché. Un phénomène qui est même venu inquiéter l’actuel pape François qui s’insurgeait contre le fait que les Européens adoptent plus d’animaux qu’ils ne faisaient d’enfants. Ce reviendrait, d’après lui « à renier la paternité et la maternité et nous diminue, nous enlève notre humanité »
La croissance du secteur du PetCare est une excellente nouvelle qui vient créer des opportunités pour les entrepreneurs et les investisseurs.
Les fonds l’ont d’ailleurs très bien compris, investissant plus de 400 millions d’euros dans le secteur depuis 2020. Dalma en a largement bénéficié en réalisant deux augmentations de capital successives en 2021 et 2022 respectivement de 2 millions d’euros pour le seed (auprès de Frst et GFC) et 15 millions d’euros pour la série A (auprès de Northzone, Anterra Capital, Frst, Project A, Global Founders Capital, Kima Ventures, ainsi que des business angels).
« C’est un secteur qui plaît aux investisseurs pour plusieurs raisons : parce que c’est un marché qui est structurellement en croissance, il y a assez peu de marchés à destination des consommateurs (BtoC) qui ont des taux de croissance projetés de plus de 20 % par an. Mais c’est aussi un secteur qui est assez peu digitalisé et où il reste de belles opportunités ».
Dalma se rêve donc en leader européen de l’assurance pour animaux. Après la France, la startup a ouvert l’Allemagne et commence à zieuter d’autres marchés même si elle le fera en prenant son temps :
« On a à cœur de créer un acteur solide et pérenne dans le temps. On va y aller étape par étape. »
La Suède est pourtant en avance sur ces sujets avec des acteurs déjà bien implantés comme Lassie (assurance) ou Petgood (nutrition), un état de fait qui est directement corrélé à la situation du pays.
« Le concept de la science pour les animaux est né en Suède au début du 20ème siècle. C’est aussi le pays qui a le plus d’avance d’un point de vue du droit des animaux. C’est le premier pays à avoir désigné les animaux comme étant des êtres doués de sensibilité. La France a mis 5 ou 6 ans de plus pour suivre ce même chemin. »
Alban de Préville nous rappelle donc l’importance du contexte culturel d’un pays. Le secteur du Pet Care ne manque pas de financement ou d’opportunités, mais les mentalités doivent encore évoluer pour donner une plus grande place aux animaux dans notre société.
Pour découvrir l’intégralité de l’étude menée par 321 sur le secteur du Pet Care, c’est [en suivant ce lien].
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