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Pourquoi les grands groupes ont-ils tout intérêt à excuber l'innovation ?

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Faut-il incuber ou excuber son innovation ?

1700 fois. C'est, selon la Harvard Business Review, le différentiel théorique de probabilité de succès d'une startup lancée par un corporate VS une startup indépendante.

Autrement dit, un corporate a 1700 fois plus de chance de créer une licorne qu’un entrepreneur avec sa startup. Et pourtant, les faits prouvent l’inverse : 2/3 des nouvelles initiatives portées par des corporates échouent. 19% des innovations ne sont jamais déployées. Et 50% des grands groupes rencontrent des difficultés majeures (délais, qualité, budget...) lors de la mise en place d’un projet innovant. 

Comment comprendre ce décalage entre théorie et réalité chez les grands groupes ? Pourquoi les success stories de startups corpos innovantes, rentables, en forte croissance et hautement valorisées sont si rares ? 

Depuis sa création en 2019, les équipes de 321founded ont travaillé avec une quinzaine de grands groupes dans l’idéation, l'exécution et la réussite de leur projet d'innovation, prenant la forme d'une startup. Les raisons qui poussent les corpo à se tourner vers les startup studios pour mener à bien leur démarche d’innovation (et donc à excuber leur projet au lieu de l’incuber) sont multiples. Edouard Bouvet, partner chez 321founded nous éclaire.

Les corporates et l’innovation

La volonté d'innovation des dirigeants de grands groupes est manifeste

Une chose est certaine : les dirigeants de grands groupes ont bien saisi l’impact des projets innovants sur leurs résultats et le dynamisme de leur activité. En plus de cette volonté, ils ont de très belles ressources internes pour lancer de nouvelles voies de croissance. Les ETI et les entreprises du CAC 40 possèdent en effet des atouts en or comme l’explique Edouard Bouvet : “A l’image d’un mammouth, un grand groupe a des forces immenses : rayonnement de marque, base clients fournie, avancées technologiques, cash à disposition, forte empreinte géographique, équipes soudées, expertise avérée, etc.”

Mais les projets innovants n’aboutissent pas lorsqu'ils sont menés en interne 

Et maintenant allez-y ; demandez à ce même mammouth de se faufiler rapidement pour saisir chaque nouvelle opportunité de marché. C’est impossible, il n’a pas l’agilité, la légèreté et la flexibilité pour y parvenir. Les contraintes de temps des équipes, les limites budgétaires, les priorisations stratégiques, le manque de disponibilité des décideurs : tous ces éléments, qui caractérisent aussi un corporate, freinent la concrétisation et le développement du nouveau business. Et ça, en tant qu’ancien responsable du corporate venture au sein d’un mastodonte de l’assurance français, Edouard Bouvet le sait bien. Il témoigne de cette inertie, vectrice de frustration : “Certes, les démarches internes étaient bardées de bonne volonté mais dans l'exécution rien ne suivait. Les membres du comex étaient peu disponibles. C’était très difficile de rassembler les parties prenantes. Les démarches internes étaient longues. Sans parler des jeux politiques, qui entravaient les prises de décision et empêchaient toute agilité”. 

Les initiatives d’incubation ne sont pas suffisamment efficientes

Pour mener à bien leurs démarches d’innovation, provoquer le changement et faire émerger de nouvelles idées, certains grands groupes optent pour des solutions d’incubation : POCs startups, programme d'intrapreneuriat, labs, etc.
Certes, cela favorise l’acculturation et peut parfois permettre d'améliorer certaines choses en interne mais cela ne suffit jamais” témoigne Edouard Bouvet précisant que les bonnes idées sont souvent au rendez-vous mais que les choses coincent dès qu’il s’agit d'accélérer et de scaler car ce n’est pas dans l’ADN des grands groupes. “Ce n’est pas le même métier de monter une boite à partir de zéro et celui d'être un leader qui lance des nouveaux produits” poursuit le partner chez 321founded.

Excuber : confier le développement de son nouveau business à un startup studio

Les grandes organisations ne peuvent pas devenir hyper agiles du jour au lendemain. C’est pour elles, très difficile voire impossible d'aller à l’encontre de tout ce qu’elles ont construit pour atteindre leur niveau d’excellence. Comme le CEO d'une startup de dix personnes ne devient pas CEO d'Apple en deux jours, un grand groupe ne peut pas faire le chemin inverse seul, en un claquement de doigts. C’est bien pour résoudre cette quadrature du cercle et créer ces entités qui bénéficieront de la force du mammouth sans subir son inertie, que 321founded œuvre au quotidien. 

Les équipes de 321founded s’associent aux grandes entreprises ambitieuses, pour co-construire de nouveaux business, en maximisant leurs chances de succès. Cette collaboration repose sur le savoir-faire d'exécution de l’équipe d’entrepreneurs de 321founded et sur les avantages concurrentiels des grands groupes

La force de la posture entrepreneuriale

Pour Edouard Bouvet, être entrepreneur c’est “aimer partir de zéro avec agilité”. Parlez lui entrepreneuriat, il vous répondra “système D, itération rapide, petits budgets, pivot, prise de risque, échec, manque de temps, aimer souffrir, plaisir dans l'inconfort”. Bref, être entrepreneur ce n'est pas un job ou une fonction. C'est une personnalité. Une vocation ! Et il sait de quoi il parle. A l’instar de tous les partners chez 321founded, Edouard est entrepreneur. Il a monté deux entreprises avant de rejoindre le startup studio de Patrick Amiel et Romain Ledru-Mathe. A la différence des autres structures qui choisissent des profils d’anciens consultants, tous les talents recrutés chez 321founded sont des serial entrepreneurs. Ce pragmatisme explique l’ADN du startup studio fortement tourné vers l’opérationnel, le chiffre d’affaires et l’hyper croissance ; ce qui est un argument de poids pour les dirigeants de grands groupes qui hésitent à franchir le pas de l’excubation.

Les startup studios, accélérateur de time to market

Le rapport au temps et les contraintes d'un grand groupe ne sont pas les mêmes que ceux d'une startup. “Or un go-to-market efficace implique un market-timing et une capacité d'adaptation” explique Edouard Bouvet. Ce que ne possèdent pas les grands groupes qui souffrent des processus de prise de décision extrêmement lents et émaillés d’innombrables comités de pilotage. Autrement dit, cette inertie pénalise leur time to market. “Lorsque le pas s’apprête à être franchi, le marché a déjà bougé et c’est trop tard.

Startup studio et grand groupe : co création et co-responsabilité

En collaborant avec 321founded, les grands groupes peuvent tester des idées à forte incertitude tout en évitant de consacrer un temps précieux dans des processus de validation interne. Les grands projets d’innovation ont besoin de se développer en dehors de l’entreprise, de manière autonome. “Il faut les laisser se planter, pivoter, se trouver sans impacter le cœur de métier” poursuit Edouard Bouvet. 

Il illustre ses propos avec la collaboration actuelle menée par 321founded avec un grand groupe bancaire. Ce dernier a fait appel au startup studio parisien pour excuber un projet innovant de grande envergure. Cette démarche d’excubation est stratégique : le corporate était confronté aux réglementations strictes du secteur bancaire et ses capacités de prise de risques étaient extrêmement limitées. “Notre collaboration a permis de supprimer des couches de lourdeur et d’aller droit au but dans la réalisation du projet..” se réjouit Edouard Bouvet. 

Attirer les meilleurs CEO : le pouvoir d’attraction de 321founded

En plus de ce mindset entrepreneurial, les grands groupes sont séduits par la capacité des startup studios à mobiliser très rapidement les meilleurs profils pour travailler et prendre la tête des projets innovants lancés. Cette capacité à attirer les meilleurs entrepreneurs puis à les placer à la tête des startups créées est un atout indéniable qui pèse en faveur de l’excubation de l’innovation. 

Protéger sa réputation et préserver son image de marque

Enfin, en confiant l'exécution de son innovation à un startup studio, le corpo minimise la mise en danger de sa réputation. En excubant son nouveau projet, le corpo prend en effet moins de risque d'abîmer son image de marque si le projet ne fonctionne pas. “Le corpo est moins sous les feux des projecteurs lorsqu’il confie son projet à une entité externe” précise Edouard Bouvet. 

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