CAC40 vs GAFA

Les grands acteurs américains (GAFA) ou chinois (BATX) de la haute technologie sont-ils si loin ? Que se passe-t-il alors que nos entreprises s'attachent, à juste titre, à respecter leurs budgets, à atteindre leurs objectifs de revenus ou d'EBITDA ?

Les GAFA ou les BATX grignotent lentement mais sûrement notre vieux continent.

#Voyages:

Airbnb a bouleversé tout le secteur de l'hôtellerie, y compris l'emblématique Accor, qui n'en est pourtant pas à son coup d'essai.

#Education :

Apple et Samsung fournissent actuellement nos écoles avec leurs pads, qui deviendront bientôt la pierre angulaire de l'éducation de demain en France et en Europe. Sqool (acteur français) tente de se différencier seul, sans aucun soutien du gouvernement ou des acteurs clés du secteur.

#Activités de loisirs :

Vivendi, qui a lancé le premier abonnement vidéo il y a 13 ans, "regarde" Netflix ou Amazon Prime répandus dans le monde entier.

#Industrie automobile :

Devons-nous avoir peur des nouveaux venus tels que Tesla, qui pour l'instant ne détiennent pas une part de marché significative par rapport à Peugeot ou Renault ?

#Banque :

Nos propres banques comme le Crédit agricole, la BNP ou HSBC continuent de se battre entre elles pendant qu'Apple lance son Apple Card (Keynote mars 2019) et que Revolut gagne plusieurs milliers de nouveaux clients chaque jour.

Ce ne sont que quelques exemples, mais la menace est réelle : Google, Amazon, Facebook, Apple sont également concurrencés par Xiaomi, Tencent, WeChat, Alibaba, Baidu, ces acteurs chinois qui, après avoir conquis l'Asie, visent désormais le reste du monde.

Cela dit, nos entreprises françaises sont loin de manquer d'atouts... mais ceux-ci pèsent aussi...

Les entreprises européennes et françaises réunissent 4 actifs en or, qui peuvent aussi être des passifs : Ces actifs peuvent aussi devenir des ... passifs :

1. Des marques à forte visibilité, mais qui peuvent manquer d'émotion
2. Un portefeuille de clients très demandés, mais avec des données qui doivent encore être identifiées et traitées.
3. Des équipes d'experts, toujours incapables de remettre en question leur propre modus operandi
4. L'argent, une énorme capacité d'investissement, parfois sous-exploitée

Passer en mode innovation de rupture

Pour conquérir de nouveaux territoires, de nouveaux marchés, de nouvelles façons de consommer, il est presque impossible de continuer à appliquer les recettes qui fonctionnent depuis 40 ans. Une pause est indispensable.

Voici 4 règles à suivre (à notre avis) :

1. Être autonome : accepter de lancer de nouvelles activités dans un environnement totalement nouveau et donc de se différencier des activités de la société mère, avec des acteurs entrepreneurs qui savent mieux que quiconque s'en tenir aux règles, avec un espace-temps différent, et être proactif pour faire en 2 jours ce que d'autres font en 6 mois.
2. Acceptez l'inconnu : On ne devient pas innovant du jour au lendemain. Cela implique et nécessite un long processus avec un changement de mentalité, d'ADN aussi. Cependant, en donnant aux entrepreneurs un objectif et en leur faisant confiance pour l'atteindre, on augmente l'énergie créative. On ne sait jamais à quoi s'attendre avec de telles aventures, mais une chose est sûre : Seuls les bons entrepreneurs vous mèneront au sommet de la montagne !
3. Avoir une logique de sélection naturelle : l'échec est une étape normale sur le chemin du succès. Lancez plusieurs initiatives, avec des ressources limitées : Mettez fin à celles qui ne sont pas satisfaisantes après 12 à 18 mois et, au contraire, investissez massivement dans celles qui décollent.
4. Faire équipe : On n'est jamais assez préparé à ces nouvelles aventures et il est essentiel de mettre en commun ses compétences et de s'associer à des personnes qui sont des entrepreneurs dynamiques, qui peuvent entreprendre, contourner, découvrir, mais aussi s'appuyer sur leur expertise pour avancer plus vite.