Écrit par
Marine Vanier
3x Head of Marketing & Communication 1x Cofounder
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La réflexion autour de l’impact devient incontournable dans le monde des startups françaises. Pourtant, beaucoup restent sceptiques sur les performances des business à impact, en opposant la recherche d’impact à la recherche de profits.
« Aujourd’hui une startup qui se lance avec une activité sans impact est has-been. »
Un business angel
Cette phrase au détour d’une discussion avec John, Business Angel nous a interpellés. Certes, la réflexion autour de l’impact devient incontournable dans le monde des startups françaises. Pourtant, beaucoup restent sceptiques sur les performances des business à impact, car ils semblent opposer la recherche d’impact avec la recherche de profits.
En grattant un poil, on se rend compte que cette méfiance cache souvent une incompréhension, un “flou artistique” derrière la notion de startup à impact que peu de gens de notre écosystème savent bien définir.
Qu’est-ce que ça veut dire concrètement ? Qu’est-ce qui est marketing vs réel dans l’impact ? Est-ce un frein ou un bénéfice pour le business ? Voilà les questions les plus récurrentes auxquelles nous avons tenté d’apporter des éléments de réponse.
Analyse et learnings par l'équipe de Venture Design @ 321founded pour notre newsletter Briefing the Chief.
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Définition : Une entreprise à impact (positif)
Si l'on va un cran plus loin, nous identifions 4 mix business-impact :
⇒ No impact : vous avez compris l’idée.
⇒ Business then impact : on limite l’impact négatif du core-business en compensant par des actions bénéfiques.
ex : reverser x% des bénéfices des ventes à des associations.
On ne parle pas vraiment d’entreprise à impact, plutôt d’efforts qui sont réalisés. Attention à la surcommunication autour de ce type d'actions, le retour de flamme du greenwashing peut être puissant.
⇒ Business with impact : la proposition de valeur n’est pas centrée sur l’impact mais le core-business engendre des externalités positives. Ces entreprises participent à la transformation de la société ou de l’environnement, tout en restant dans une logique de pure croissance/renta.
ex : Chango est une marketplace qui vend des vélos, scooters et trottinettes électriques. Ce n’est pas une entreprise “à mission”, mais elle participe indirectement à la transition vers une mobilité plus durable (et ça c’est cool).
⇒ Business for impact : il y a un lien quasi linéaire entre business et impact. L’ensemble de l’organisation et des actions de l’entreprise est au service d’une réponse à un ODD. 1 unité de CA ⇒ 1unité d’impact.
ex : Phenix est en mission contre le gaspillage alimentaire. L’équipe a développé, pour répondre à cet objectif, un modèle innovant d’achat de produits invendus à petits prix.
Mais 3 critères permettent de le rendre no bullshit
⇒ Une gouvernance engagée et alignée
Comment être sûr que la mission sociale ne va pas dévier dans la durée ?
⇒ La mise en place de KPIs extra financiers
Il n’existe pas encore de ratio “Return On Impact” permettant de comparer les entreprises les unes par rapport aux autres. Chaque entreprise est en revanche capable de quantifier son impact en identifiant et suivant des KPIs d’impact spécifiques et adaptés à son activité.
ex : La Fabuleuse Cantine considère les tonnes d’invendus alimentaires sauvés, O’Clock le nombre de participants ayant retrouvé un emploi en lien avec la formation reçue dans les 6 mois, Café Joyeux le nombre d’emplois inclusifs créés…
⇒ S'inscrire dans un écosystème
Un impact positif réel s’évalue dans un écosystème et dans la durée, non de manière isolée. Sur certaines activités, se pose la question d’un éventuel :
On n’a pas encore toutes les réponses mais on a maintenant quelques clés d’analyse pour comprendre la relation concrète qu’a une entreprise entre son business et l’impact positif qu’elle veut générer, sans tomber dans le piège des discours marketing.
Gardons en tête qu’avoir un impact positif est un processus qui s’inscrit dans un écosystème et dans la durée. Et que s’il n’est pas possible d’être parfait dès le départ, la construction dans le temps d’un business à impact répond à des enjeux pérennes sur des marchés qui ne risquent pas de se retourner (vs surfer sur des tendances, hello le Quick-Commerce traité dans notre dernière newsletter).
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